Site du Conseil communal de STENI – Ιστοσελίδα του Κοινοτικού Συμβουλίου της ΣΤΕΝΗΣ : http://www.steni.org.cy
Le dynamisme de la culture d’un pays est présent dans sa production contemporaine mais également dans la conservation de sa production culturelle à travers le temps. Les formes d’expression peuvent varier en fonction de la période historique et de l’évolution de la société.
Dans ce domaine, une forme particulière de sauvegarde de la tradition et de la culture est la création à travers le pays de petits musées rattachés à la sauvegarde de la culture et de la tradition populaires. Cela est d’autant plus nécessaire que souvent les gens qui sont concernés en premier lieu, ceux par exemple qui ont « vécu » pendant l’époque donnée ou leurs descendants directes, sont le plus souvent réticents à revenir sur cette forme d’expression car elle leur rappelle la « culture paysanne », qu’ils ne qualifient même pas de culture…
Indépendamment de la polémique, et sans tomber dans l’angélisme de la défense mordicus de cette forme de culture uniquement, en gros sans glorifier le passé outre mesure, et mutatis mutandis, devenir adorateur le tout ce que les ancêtres ont produit, je dois rendre hommage à la réalisation effectuer sous la houlette de son Maire Elias Lampidis au village de Steni dans la région de Paphos. Le village de Steni est situé dans la région nord-ouest de Chypre, à cinq kilomètres du golfe de Chrysochous. Il compte un peu plus de 100 habitants, ce qui rend la performance encore plus grande.
Infatigable travailleur et féru des traditions il a réussi, épaulé par son épouse Tassoula Tsiarkezou-Lampidi, à créer et à enrichir au fur et à mesure, le « Musée de la vie Rurale de Steni ». A travers des objets du quotidien, de la vie domestique, des travaux de la terre, des fêtes, etc, le musée de Steni donne un aperçu exact et complet de la vie du village et de la région, depuis 1800 jusqu’en 1950 environ.
Quant à l’épouse du Maire, Tassoula, elle met en vers, en dialecte chypriote, son village, les activités de ses habitants, leur comportement, leur vie… A la manière des troubadours, elle raconte l’actualité, dans un dialecte quelque peu délaissé, néanmoins riche en sons et en sens. Amoureuse de son village et de Chypre, elle contribue à la préservation du dialecte chypriote et des traditions millénaires de la poésie populaire. Parallèlement, elle cultive une autre forme d’art, la culture bio, avec des plantes de la région.
Les artistes des pays à la civilisation millénaire ont un passé lourd à assumer. Notamment, soit ils se laissent écraser par cette richesse culturelle, renonçant à produire des œuvres originales et se contentant de pâles reproductions, soit ils utilisent cette richesse léguée par les générations précédentes pour enrichir leur propre production, tout en conservant et cultivant l’héritage du passé afin de le léguer aux générations futures. A Steni, me semble-t-il, cette dernière option, la plus difficile et la plus riche, à mon sens, est en vigueur Charalambos Petinos, historien
Photos : Conseil communal de Steni.
Ανεξάρτητα από την πολεμική και χωρίς να πλέκω εγκώμια για την παράδοση, οφείλω να αναφερθώ στη δουλειά που πραγματοποίησε ο Ηλίας Λαμπίδης, Κοινοτάρχης της Στενής της επαρχίας Πάφου. Η Στενή είναι ένα μικρό χωριό, το οποίο βρίσκεται πέντε χιλιόμετρα από τον κόλπο της Χρυσοχούς. Έχει λίγο πιο πάνω από 100 κατοίκους, πράγμα που κάνει ακόμη πιο αξιοθαύμαστο το έργο των.
Η Τασούλα Τσιαρκέζου-Λαμπίδη, ερωτευμένη με το χωριό της και την Κύπρο, γράφει ποιήματα στην κυπριακή διάλεκτο για τη ζωή όπως αυτή εξελίσσεται, στο πρότυπο των ποιητάρηδων. Συμβάλλει στη διατήρηση της κυπριακής διαλέκτου και της παράδοσης της λαϊκής ποίησης. Παράλληλα, διατηρεί και βιολογικό κήπο με φυτά της περιοχής.
Οι καλλιτέχνες που προέρχονται από χώρες με πλούσιο πολιτισμό βρίσκονται αντιμέτωποι με βαρύ παρελθόν. Είτε καταπλακώνονται από αυτό το παρελθόν και αναπαράγουν ανούσιες αντιγραφές των έργων του παρελθόντος, είτε χρησιμοποιούν αυτό το παρελθόν, το διατηρούν και δημιουργούν το δικό τους έργο, προσπαθώντας ταυτόχρονα να διαβιβάσουν την πολιτιστική κληρονομιά του παρελθόντος στις επόμενες γενιές. Νομίζω ότι στη Στενή εφαρμόζεται η δεύτερη, πιο δύσκολη, επιλογή.
Χαράλαμπος Πετεινός, ιστορικός
Φωτογραφίες : Κοινοτικό Συμβούλιο Στενής.
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